Ce n’est pas si souvent qu’on a l’occasion de jouir d’une soirée 100 % Hard FM de qualité. Le genre possède pourtant encore quelques afficionados et c’est avec plaisir qu’on est venu se mélanger avec eux à Paris pour profiter d’une bouffée mélodique. 

PRISM A
Lorsque les Orléanais de Prism A entrent en scène, on se rend compte qu’on connaît déjà leur chanteur pour l’avoir déjà croisé avec le groupe Chrome. C’est une bonne surprise car vocalement on sait qu’on va passer un bon moment. Et ça se confirme. Le groupe nous livre un set de qualité et démontre une aisance presque naturelle à apprivoiser le public parisien réputé comme difficile. Le set du groupe sera assez long pour une première partie, mais pour cette soirée on parlera plutôt de co-tête d’affiche avec deux groupes sur un pied d’égalité. 

HEART LINE
Pour Heart Line le public est déjà tout acquis à la cause. On retrouve une configuration similaire avec guitare, chant, clavier, basse, batterie, du coup le changement de plateau a été rapide et le chaud soufflé par Prism A fait encore son effet. D’entrée de jeu Heart Line va entretenir la flamme avec des compositions dans le plus pur style A.O.R. Les solos de Yann sont impressionnants de fluidité, le guitariste est dans sa zone de confort, il sait comment faire sonner son instrument pour coller parfaitement au style. Côté chant Emmanuel Creis fait des merveilles, jamais pris en défaut, toujours souriant, on voit qu’il est content d’être ici avec nous ce soir. Le reste du groupe breton est à l’avenant avec que des musiciens ultra à l’aise. Musicalement on n’est pas devant un projet de reprise (il n’y aura qu’une seule cover dans le set), mais bel et bien devant un groupe qui présente de nouvelles compositions dans le plus pur style du Hard FM des années 80. Heart Line c’est un peu le groupe qu’il faut écouter si vous êtes fan du genre et que vous en avez un peu marre de faire tourner toujours les mêmes titres sur vos platines pour le dire simplement.

Pour nous le contrat est plus que rempli avec une salle aux deux tiers pleine un samedi soir à Paris, pour un style de musique ne surfant pas sur la mode c’est une belle performance. Deux groupes qui maîtrisent leur sujet dans une ambiance plutôt détendue, une salle agréable avec un public concerné et contrairement aux aprioris pas si vieux qu’on aurait pu s’y attendre. On reviendra avec plaisir goûter aux joies du Hard Mélodique et on espère même revoir Heart Line dans des salles plus grandes, pourquoi pas sur des festivals désirant diversifier leur programmation.