Une affiche 100 % groupes suédois part à l’assaut de l’Europe. Et c’est une excellente idée puisqu’initialement prévu à l’Olympia qui était déjà une salle qu’ils peineraient à remplir tout seuls, leur alliance va leur ouvrir les portes du Zenith tellement la date parisienne est victime de son succès.
SOILWORK
On a une tendresse toute particulière pour Soilwork. Déjà parce que le groupe suédois compte dans ses rangs un Français à la guitare lead : Sylvain qu’on salue. Ensuite parce que musicalement c’est un vrai bonheur et scéniquement le groupe a tellement bien évolué que c’est toujours un plaisir de les revoir. Ce soir encore, c’est carton plein pour le groupe qui malgré un éclairage difficile et assez pauvre va réussir à fédérer le Zenith parisien avec facilité. Soilwork va donner le ton de la soirée avec un show carré et puissant comme on les aime.
IN FLAMES
Ce soir, il y a l’équipe Arch Enemy et la team In Flames. Nous, on est plutôt là pour les derniers. Pourtant ça ne commençait pas bien avec cet éclairage monochrome avec une couleur par chanson. Pas simple pour le photographe et sans artifice pour le public. In Flames ne compte que sur sa setlist pour galvaniser l’assemblée qui n’attend que ça. Forcément ça fonctionne et le groupe va retourner le Zenith avec une grosse heure de show. Comme pour Soilwork, le son est un poil sourd dans la salle, c’est dommage mais pas catastrophique. Les Suédois vont fait monter d’un cran la pression pour les suivants. Nous, on aurait bien pris quelques titres de plus. Quelle efficacité !
ARCH ENEMY
Plus de décor, plus d’artifice et un éclairage aux petits oignons, Arch Enemy soigne autant la forme que le fond. Le fond, c’est l’endroit qu’Alissa aura choisi d’occuper. On dirait que la chanteuse a décidé de moins se mettre en avant ce soir au grand dam des photographes qui n’ont d’yeux que pour elle. C’est peut-être ça le problème, peut être qu’elle a eu des consignes ? Du coup, les mâles sont devant et participent activement au show avec solos, poses et grimaces de concentration. On notera que la setlist offre plus de titres « mélodiques » (tout étant à considérer de manière relative). Le remplaçant de Loomis, Joey Concepcion semble déjà très à l’aise sur scène et on sent une bonne complicité avec Amott qui, sans être comparable à un Dave Mustaine, traîne la réputation d’être assez directif au sein du groupe. Co-tête d’affiche oblige, le groupe jouera à peu près autant de temps qu’In Flames. Là encore, le show est d’une précision et d’une efficacité impressionnante même si un peu froid. Alissa a beau jouer les cancres au fond de la classe, dès qu’on a le recul nécessaire sur la scène, sa présence change quand même tout. Elle arpente les planches de tous les côtés et ne joue pas les timides en retrait pour autant. Le spectacle reste malgré tout assez froid avec une communication vers le public assez rare. Mais ce dernier ne semble pas souffrir de la situation, il a l’habitude, après tout on sait ce qu’on est venu voir. A noter qu’Arch Enemy sortira son prochain album Blood Dynasty en mars 2025, ils en joueront deux titres, le restant des titres seront principalement issus des albums avec Alissa au chant (ce qui paraît assez logique finalement).
La Suède peut être fière de leurs représentants du savoir-faire Metal local. Cette soirée est un strike sonore et même si on sent que le Zenith est quand même un poil trop grand pour eux, on a vite compris que l’Olympia aurait été bien trop petit.