On se faisait une joie de retrouver les ténors du Metal Progressif ce soir dans une salle complète qui laisse penser que pour la prochaine il faudra prévoir plus grand. Hélas, on a eu quelques frustrations durant ce concert. On vous en dit plus juste en dessous.
EDGE OF PARADIS
Edge Of Paradise est un groupe de Heavy Metal à chanteuse comme on en faisait dans les années 2000. Pour nous, c’est un genre en perte de vitesse, le groupe arrive un peu après la bataille qui ne dure que grâce à quelques groupes de la grande époque. Scéniquement le groupe manque de charisme et ce n’est pas le mode guirlande de Noël de la chanteuse qui inversera la tendance. Le batteur ressemble à Benjamin Biolay sous amphétamine, le guitariste pourrait poser son menton sur sa guitare tellement elle est haute, il n’y a guère que le bassiste qui semble savoir se tenir et a priori il manque un des deux guitaristes. La chanteuse fera ce qu’elle peut, on ne peut pas dire qu’elle ne parle pas au public, mais ça manque un peu de spontanéité. Ils joueront de malchance avec un problème technique (le son se coupe en plein milieu d’un morceau sûrement à cause d’un dépassement de crète du limiteur de la salle). L’ingé son du groupe aura de toute façon été plus que mauvais nous offrant un concert de batterie avec une bouillie sonore et une chanteuse dans les choix du mixage. On ne l’entendait que lorsqu’elle hurlait et encore à part des IAAAA EOOO UUIII on n’aura pas compris grand-chose. Pas sûr qu’on ait réellement perdu au change, mais on a entendu mieux à la Machine. Ingé son c’est un métier.
SYMPHONY X
Et le son sera à peine meilleur pour Symphony X. Ce ne sera pas trop un problème pour Russell Allen qui, doté d’un organe vocal à toute épreuve, arrive quand même à se faire entendre par-dessus la batterie. En revanche, Michael Roméo aura beau envoyer du lourd avec des solos de fou furieux, il est extrêmement difficile d’entendre distinctement sa virtuosité, idem pour le synthé qui reprend souvent la suite. En revanche, le batteur on peut en parler, on l’a bien entendu lui ! Et il est impressionnant, on n’aura pas été déçu.
Les Américains auront régalé leur public venu en masse ce soir pour remplir la Machine du Moulin Rouge. A tel point qu’on se demande même si la jauge n’a pas été pulvérisée. Le savoir-faire du groupe est intact depuis la dernière fois qu’on les a vus (2003 tout de même) et on espère les voir très bientôt dans une salle plus grande, pourquoi pas un Elysée Montmartre par exemple ?