Dans le petit monde de la musique, les frères ennemis sont des classiques. Les frères Gallagher ne nous contrediront pas… Les frangins Van Halen en revanche… Dans ce registre, les Black Crowes jouait bien la pièce, mais ce soir ils nous ont fait une démonstration de connivence. Les photos parlent d’elles-mêmes, on a même vu le guitariste sourire !
JIM JONES ALL STARS
Totalement inconnu de votre serviteur, nous découvrons le Rock qui lorgne sur la Soul de Jim Jones et de son band. Le son est un peu brut, ça joue un peu faux au début, l’accordage se stabilise par la suite, mais l’énergie du groupe est bien là et la salle va très vite adhérer.
THE BLACK CROWES
Devant la salle pleine, le décor se découvre et quel décor ! Une montagne de têtes d’amplis et de combos avec du Marshall, du Orange, du Fender, du Vox occupe le fond de scène. Au milieu un miroir entouré d’ampoules donne de la profondeur. Au sommet des amplis se tiennent deux choristes à gauche, le claviériste à droite et le batteur au centre. Sur le plancher, des vaches, les frères Robinson, au centre, et à droite sont accompagnés de Isaiah Mitchell et Sven Pipien respectivement guitariste lead et bassiste, deux valeurs sûres et discrètes. L’ambiance générale est entre le cirque et la guinguette avec une très jolie guirlande d’ampoules et des bannières au nom du dernier album sorti en mars de cette année dont il s’agit de la tournée de support : Hapiness Bastards.
Sur scène comme dans le public, c’est la bonne ambiance, les bonnes vibes. Les frangins n’ont jamais semblé aussi proches, Rich va même sourire quelque fois !! Si si ! Le son défonce tout dans tous les sens du terme. Les oreilles prennent cher car le groupe joue à l’ancienne, comme son Rock. Avec Les Black Crowes, les amplis saturent au volume, ça oblige à jouer fort. Il s’agit de ne pas oublier les protections d’oreilles si on vise les premiers rangs ! Par contre ça sonne la mort ! Chris toujours en mouvement va danser toute la soirée, toujours sur un pieds à la limite de l’équilibre sans jamais basculer complètement. Mais il va chanter aussi et sans jamais être pris en défaut.
La setlist pioche dans l’énorme réserve de titres du groupe. On notera trois reprises : Carol de Chuck Berry, Hard To Handle d’Otis Redding et White Light/White Heat de The Velvet Underground en rappel.
Au registre des surprises sympathiques, quatre danseuses de french cancan débarquent sur scène pour fêter l’anniversaire de Rich Robinson. Ce dernier réagit avec son flegme habituel, mais on a bien senti qu’il avait été touché par l’attention.
On est content d’avoir retrouvé les Black Crowes au meilleur de leur forme, la soirée aura été parfaite dans un Olympia quasi complet ! Un vrai plaisir à couvrir.