Au Douze, on fait dans l’éclectisme. Après l’Electro de Caravan Palace, c’est au tour du Jazz de faire résonner les murs de la salle avec Avishaï Cohen. En guise de première partie, on a droit à un duo impressionnant. De quoi ravir les passionnés du genre dans une salle en configuration assise.
OBRADOVIC-TIXIER
Nous ce qu’on retient de cette première partie c’est surtout Obradovic. Quelle batteuse ! Pourtant le Tixier du nom n’est pas manchot non plus, à lui seul il assure toute la partie mélodique à l’aide de son piano et de deux claviers. Car le Jazz de ce duo use un peu de l’Electro sans exagération pour ne pas s’y perdre. Les morceaux ne sont pas trop longs, et chacun d’entre eux est introduit pour en expliquer l’histoire ou les inspirations. Le set passe un peu vite, on n’a pas le temps de s’ennuyer.
AVISHAÏ COHEN
En formule trio, Avishaï Cohen démarre son tour de Jazz et c’est du sérieux. L’artiste n’est pas très souriant, il est concentré, ça joue. Une marche des gradins a la mauvaise idée de grincer sous les pas des retardataires et l’artiste ne va pas se priver de demander à ne pas faire de bruit avant de partir sur un second titre. Dans le public, pas une oreille ne bouge, tout le monde est aussi concentré que le maestro qui exécute ses solos de contrebasse avec justesse et dextérité. A la batterie la jeune fille est plus sage que son homologue du duo précédent, mais elle est au pas avec les musiciens. Le piano aura ses moments de gloire aussi, des moments qu’il savourera avec réserve et discrétion comme s’il s’excusait de prendre la vedette à la contrebasse le temps d’une volée de note.
Tous les ingrédients du Jazz moderne et classique auront été de la partie ce soir. C’est aussi ça le Douze de Cergy, la place à toutes les musiques, toutes les ambiances, sans à priori. Un peu comme nous finalement…
Melolive remercie le Douze de Cergy qui nous accueille toujours de la meilleure des façons possibles ainsi que l’entourage des artistes pour leur bienveillance.