Après les avoir vus en première partie (enfin plutôt en Co-tête d’affiche) d’Alter Bridge l’année dernière au Dôme de Paris, on avait hâte de les retrouver en tête d’affiche à la Cigale cette fois. Et on n’a pas été déçu, avec un peu plus de temps le groupe nous a délivré un show de haut vol.
MOTHICA
Mais avant de retrouver les Américains l’amuse-bouche du jour s’appelle Mothica. Cette artiste accompagné d’un guitariste et d’un batteur va nous servir une Pop un poil Rock. L’ambiance est au Pathos autant dans les textes que durant les petits speechs entre chaque titre nous expliquant toutes les misères que cette femme a traversé dans sa vie (ça va des abus domestique à la tentative de suicide qui en découle en 2011). Le public des premiers rangs semble friand de cette thérapie publique en musique. Il faut dire que l’artiste tient plutôt bien la scène et sait parler à ses fans. De notre côté, on suivra ça de loin tant l’intérêt musical déployé ce soir nous apparaît convenu. Et puis on est venu faire la fête, pas déprimer. On s’interroge sur la pertinence de l’Emo pour ouvrir cette soirée.
BLACK VEIL BRIDES
Force est de constater que les fans de Mothica semblent très clients de Black Veil Brides car les mêmes qui encourageaient la chanteuse à nous livrer ses malheurs sont à fond en support de BVB. Niveau look sur scène on a une sorte de Glam soft tout en noir. Un mélange assez original, on sent que le chanteur à particulièrement étudié son look. Musicalement, on joue dans la cour du Heavy mais les paroles servent plutôt la cause Emo. Décidément, c’est soirée dépression ce soir à la Cigale. Heureusement, le public est globalement très positif et réserve un très bon accueil au groupe qui fait le show sans trop en faire. De notre côté, on a trouvé que le groupe aurait pu être plus productif, on a eu la sensation que BVB ne donnait pas sa pleine puissance, comme s’ils roulaient sur la réserve. On aurait aimé plus d’engagement.
HALESTORM
C’est enfin au tour de Lzzy et de sa bande d’investir les lieux. Et d’entrée de jeu, la patronne et son frangin vont mettre tout le monde d’accord ! En deux vocalises, elle impose déjà le respect à la salle en démarrant le premier titre à capella, histoire de rappeler à ceux qui le savent déjà qu’elle n’est pas là pour enfiler des perles. Va s’ensuivre la claque habituelle pour ceux qui suivent le groupe depuis des lustres avec un chant puissant et généreux, Arejay à la batterie au jeu très visuel et plein de second degré, des solos de guitares joués avec facilité et savoir-faire par Joe toujours très souriant et Josh à la basse, la force tranquille du groupe un poil plus discret que les autres visuellement mais tellement important pour l’assise d’Halestorm. C’est le combo parfait qui ne fait que monter en puissance à chaque tournée pour s’imposer toujours comme un groupe qui compte. La France n’est pas le pays idéal pour ce genre de musique et les chances que ça se réalise sont minces, mais on adorerait les voir sur des scènes plus grandes avec un peu plus de moyens encore.