Pour le grand public français, Stéphane Eicher c’est avant tout une floppée de tubes sortis en 1989 passant en boucle sur toutes les radios. Et puis la suite d’une carrière plus confidentielle hors des grands médias. Mais on ne l’a pas oublié et c’est dans une salle qui affiche complet que l’artiste nous fait son tour de chant ce soir au Douze de Cergy.
Cheveux longs poivre et sel, guitare sous le bras, assis au milieu de ses musiciens (un guitariste et un claviériste qui passeront l’un et l’autre derrière la batterie à un moment du spectacle et une harpiste), petite moustache tirée vers le haut à la Dali, Stéphane Eicher est comme nous, il a muri mais il n’a pas fondamentalement changé. C’est toujours cet homme calme, fin et pétillant de pertinence.
Qu’on soit fan ou non du chanteur Suisse, personne ne peut nier son talent. C’est un artiste qui a un tas de choses à dire et c’est souvent l’humour qu’il choisit pour exprimer les tristesses de ce monde. Et il en usera ce soir entre les morceaux lorsqu’il s’adressera au public. Car il prend le temps d’introduire ses chansons de manière assez intimiste devant cette salle pleine. Il fera notamment le procès du rappel en annonçant qu’il n’y en aura pas ce soir parce que c’est toujours un peu attendu et donc ridicule. Les gens passent un bon moment. Mais c’est avant tout en musique que ça se passe avec une setlist qui n’oublie aucun hit. Principalement accompagné de sa guitare acoustique, il ne se prive pas de jouer quelques titres sur une belle Telecaster. Mais le coup de maître c’est d’avoir choisi la harpe pour soutenir ce show. Ça donne une vraie touche personnelle et lyrique. La harpe dans le rock c’est quelque chose qu’on devrait voir plus souvent.
Côté décor ça commence très sobre avec trois grosses malles fermées en fond de scène, au départ on ne comprend pas trop le message qu’elles véhiculent et puis tout à coup elles s’ouvrent sur une scénographie pleine de poésie et de lumière (voir les photos). On reconnaît bien là l’univers poétique de l’artiste jusque dans sa mise en scène.
On vous joint la setlist du show joué à Genève faute d’avoir trouvé celui du Douze car elle est, à un morceau près, la même.
Melolive remercie le Douze de Cergy qui nous accueille toujours de la meilleure des façons possibles et le staff de Stéphane Eicher qui a validé les photos en un temps record, chose assez rare pour le souligner.