Dixit l’artiste lui-même, ce Café de la Danse représente son premier concert en tête d’affiche en France. Et tous les gens présents confirmeront que, pour une première, c’était une totale réussite.
HAYLEN
C’est seule en scène avec une belle Les Paul de chez Gibson qu’Haylen ouvre la soirée. Au menu, de la Soul, du Blues et un peu de Rock avec des textes en français et en anglais. On sent l’expérience derrière ce petit show qui paraît presque improvisé. L’artiste communique bien avec le public qui n’est pourtant pas venu pour elle et le courant passe. Un peu trop même parfois, on a toujours deux ou trois lourdingues qui lancent des petits blagues pas très drôles avec des ponctuations de rire gras qui confirment que l’imbécile heureux est toujours content de lui. Mais elle réagit bien, en douceur, avec philosophie. Une véritable bonne surprise avec une première partie qui n’aura ennuyé personne et qu’on aimerait pour notre part découvrir un jour avec un groupe pour l’épauler. Ça doit valoir le déplacement aussi !
JARED JAMES NICHOLS
Jared James Nichols, derrière ce nom finalement assez peu connu en France se cache une sorte de fusion entre Zakk Wilde et Jeff Beck. Avec le premier, il partage un goût très prononcé pour le gros Rock où la pentatonique règne en maître absolu et avec le second une manière de jouer sans médiator (pour les novices, le médiator est un bout de plastique souvent triangulaire qui sert à gratter les cordes des guitares Folk et Electrique). Et le monsieur est doué, à tel point qu’il nous aura fallu la moitié du concert pour nous rendre compte qu’il parcourt sa Les Paul vintage à doigts nus. Non content d’être un excellent guitariste Jared est également le chanteur de la formation qui, pour le live, se compose d’un bassiste : Louis Collins et d’un batteur : Ryan Rice. On a donc une formule Power Trio avec des musiciens plutôt mobile. Jared et Louis descendront même dans la fosse avec le public pendant des solos. La setlist passe toute seule, on ne sent pas le temps passer et à la fin du concert le guitariste/chanteur invite le public à le rejoindre à l’entrée de la salle pour prendre des photos, discuter et éventuellement acheter un CD. On sent une franche générosité chez Jared Nichols, celle-ci est autant musicale qu’humaine. On espère sincèrement avoir l’occasion de le revoir à Paris ou lors d’un festival.
SetList :
Easy Come, Easy Go
My Delusion
Down the Drain
Hard Wired
Threw Me to the Wolves
Skin ‘n Bone
Bad Roots
Honey Forgive Me
Shadow Dancer
Good Time Girl
Keep Your Light on Mama
Nails in the Coffin
War Pigs (Black Sabbath cover)
Rappel :
Mississippi Queen (Mountain cover)