Le nom de cette tournée est Time Capsule. Au moins c’est clair, la carte de la nostalgie est clairement posée et c’est exactement ce qu’on attend d’un groupe comme Europe. Pourtant, le groupe a su lors de sa reformation proposer du nouveau matériel de grande qualité. Mais l’histoire était déjà là et plutôt que d’essayer de faire oublier son passé pour repartir, Europe préfère l’assumer fièrement.
Pas de première partie ce soir, à la place un concert en deux parties avec un entracte, on est à Pleyel c’est limite culturel finalement. Vu la moyenne d’âge de la population dans la salle, on suppose que ça ne dérange personne même si, pour un concert de Metal, c’est quelque chose d’assez étonnant. En tout cas, nous ça nous a arrangé car on avait du coup 3 morceaux au premier round et 3 supplémentaires à la reprise des hostilités pour prendre nos photos. On est rarement aussi confort pour ce type d’exercice. Le show démarre avec un film façon documentaire sur l’histoire du groupe. Tout le monde est assis ! Mais dès les premières notes, les quelques photographes sont vite rejoints par une partie de la fosse devant la scène. L’équipe de sécurité laissera faire et ne cherchera pas à interdire l’accès aux fans les plus motivés et pour cause, de toutes façons tout le monde se lève rapidement pour profiter du concert. Le Metal, même des plus commercial, ça se vit debout !
Le premier acte démarre doucement avec un classique pas trop connu du grand public mais qui n’échappe pas aux connaisseurs qui suivaient le groupe à l’époque. En effet, il s’agit de la B-Side du single The Final Countdown : On Broken Wings. Dès le second titre, on entre dans le vif du sujet avec deux classiques : Seven Doors Hotel et Rock The Night. Le public est déjà à donf, tout le monde est debout et Joe Tempest sur scène s’approche du bord de scène pour serrer des mains et distribuer des sourire ultra bright.
Puisqu’on en parle, c’est Joe qui fait la majeure partie du show, il est partout, joue avec son pied de micro, va titiller ses musiciens et distribue les clins d’yeux. L’autre musicien le plus actif, c’est le bassiste John Levén. Sous son air débonnaire le gars prend la pause et occupe bien le terrain de son côté de la scène. Norum quant à lui est irréprochable à la guitare, mais d’une nature plutôt réservée, il reste assez sobre dans son rôle. Le groupe fonctionne un peu comme il l’a toujours fait. C’est à penser que le temps n’a pas de prise sur eux. Ils ont toujours la patate. Le premier acte se composera aussi des incontournable Stormwind, Carrie et Girl From Lebanon. Le reste étant déjà moins connu mais tout aussi bien reçu.
On prend les mêmes et on recommence avec la suite du documentaire pour relancer la seconde partie du concert. Niveau set list c’est le défilé de hits : Prisoners in Paradise, Open Your Heart avec en rappel les incontournables Cherokee et The Final Countdown ! On notera aussi Space Oddity en hommage à David Bowie et un petit clin d’œil à Bob Marley sur un morceau. Sur scène, Joe s’est changé, il arbore maintenant un blouson de cuir. Le batteur à droit à son quart d’heure de gloire (en vrai c’est plus 5 min de solo), le show est à l’ancienne. Côté public, on en redemande. On pense que tout le monde a passé une bonne soirée.
La salle Pleyel est tout de même une salle plus calibrée pour les spectacles de musique classique avec orchestre, mais de plus en plus de groupes choisissent d’y poser un live ou deux. On se souvient de Muse qui avait fait salle comble en 2022. Il faut dire que l’acoustique est particulièrement bonne et la déco plutôt classe. Elle correspond parfaitement à un public de séniors pour qui ces détails ont de l’importance. Ce n’est clairement pas dans cette salle qu’on va trouver de la viande soule en train de dégobiller dès les trois premières notes du groupes (c’est du vécu dans une autre salle début octobre).
Europe, un groupe tombé quelque peu en désuétude dans les 90’s, mais qui a su revenir tout en haut de la scène suite à sa reformation aux début des années 2000 en proposant de bons albums et en sachant exploiter son histoire aura plus que rempli ses objectifs ce soir en livrant un show solide devant un public acquis à la cause. Et puis merde quoi ! Cherokeeeeeee tintintintinnnn tintintintinnnn, tintintintinnnn, tinn tinn tinn tinn !