Gojira, groupe de metal mondialement connu, était de passage dans la capitale des Gaules. A l’occasion de leur tournée « Fortitude Tour » ils ont fait escale sur la scène de la Halle Tony Garnier…
Employed To Serve
Pour ouvrir cette soirée, c’est le groupe britannique, Employed to Serve qui a été chargé de chauffer la salle. Emmené par la chanteuse Justine Jones, le groupe a proposé un live hardcore, mais quelque peu statique. Le public, qui commence à remplir doucement la salle, ne boude pas son plaisir de s’échauffer à coup de metal traditionnel.
Alien Weaponry
Alors que la salle commence sérieusement à se remplir, c’est donc le trio Néo-Zélandais qui est chargé d’ambiancer la salle avant l’arrivée de Gojira. Le batteur d’Alien Weaponry entame une version revisitée du haka, un rituel traditionnel issu de la culture maorie. Ça surprend quelque peu, mais cela donne le ton du live qui nous attends. Emmené par les frères De Jong (batteur et guitariste du groupe), le groupe impose sa sonorité quasi surnaturelle et incantatoire, qui correspond parfaitement à l’identité Maori que le groupe défend. Cela restera une belle découverte pour notre part.
Gojira
Après ces deux premières parties, un décompte de cent quatre-vingt secondes s’affiche sur les écrans et fait monter la pression une dernière fois. 10, 9, 8… le public s’époumone déjà et montre son impatience après l’année d’attente suite au report du concert pour cause de pandémie. Entrée en matière spectaculaire du groupe sur le « Born For One Thing », l’un des quatre singles du dernier « Fortitude ».. En l’espace de 25 ans, Gojira est devenu le groupe français de death metal le plus connu à l’étranger, nommé deux fois aux Grammy Awards (2017) et qui auront marqué les esprits lors de la clôture du premier weekend du Helfest l’année dernière.
La scénographie du concert est impressionnante. Scène sur trois niveaux aux jets de fumée en passant par les effets pyrotechniques, les Landais s’offrent une vraie plateforme d’expression et un show à la hauteur de leur stature. Derrière eux, un grand écran pose les ambiances en se faisant le relais visuel des thèmes évoqués dans les morceaux. Le groupe déroule sa set list dans une ambiance survoltée. Le chanteur Joseph Duplantier ironisera d’ailleurs sur le fait que le groupe était cantonné à jouer au Transbordeur, alors qu’il a largement les épaules pour remplir la halle….
Alors que les morceaux s’enchainent, Mario Duplantier lance ensuite avec malice son habituel solo de batterie, aidé par quelques panneaux d’émojis galvanisants. Un grand moment !
C’était une première découverte pour moi, et je dois dire que j’ai été impressionné par le show proposé. La prestation des Français a été plus qu’à la hauteur. Gojira joue définitivement dans la cour des très grands !
Un grand merci à Gérard Drouot Productions et à Eldorado & Co pour l’accréditation ainsi qu’à toute l’équipe de la Halle Tony Garnier pour l’accueil.