Une fois n’est pas coutume, on arrive un peu en retard à cette soirée qui démarre bien tôt (18h30). Ça ne nous empêchera pas de couvrir l’ensemble du concert. Ce sont tout de même trois groupes qui se relayeront ce soir pour nous divertir.
WILDERUN
Nous arrivons sur place à la fin du set du groupe, le temps de prendre quelques photos rapidement et d’essayer de comprendre de quoi il retourne. Le groupe originaire des States propose un Metal alambiqué et Dark. On pourrait rapprocher son approche avec celle d’Opeth dont il reprend largement les codes. Sur scène ça ne bouge pas beaucoup, c’est un peu froid et technique. Le public est encore clairsemé, il est attentif et fait bon accueil à Wilderun.
KATAKLYSM
Le groupe québécois possède deux avantages ce soir : 1. Il est le seul à pouvoir s’adresser au public dans sa langue et 2., comme tous les québécois, le capital sympathie est à son paroxysme à chaque prise de parole. C’est étonnant d’ailleurs de voir un groupe qui balance quand même une purée extra forte, s’adresser au public avec autant de positivité. Le public est très réceptif à la musique du groupe et Kataklysm use de ses 90 minutes de passage pour convaincre une salle qui s’est déjà nettement plus remplie. On profite d’une setlist revisitant les classiques du groupes couvrant l’ensemble de sa discographie, le tout dans le bonne humeur et la violence sonore.
SOILWORK
Lorsque le groupe entre en scène la salle n’est pas pleine. On est en droit de s’interroger car la notoriété et le succès de Soilwork n’est pourtant plus à démontrer. Loin d’être vide, on s’attendait tout de même à avoir du mal à circuler. Mais qu’à cela ne tienne, le groupe aura coché toutes les cases ce soir. Il aura distillé son énergie à travers les plus gros hits de sa grosse discographie, il aura fait bouger le public avec des circle pits et des séances de pogo à n’en plus finir et le tout sans jamais souffrir d’un défaut. Le show était réglé aux petits oignons. Ce concert était aussi l’occasion de découvrir en live les deux nouveaux membres du groupe : Simon Johansson à la guitare et Rasmus Ehrborn à la basse. Pour ceux qui ne se tiendraient pas au courant du mercato dans les groupes, ces deux là auraient pu être des membres de Soilwork depuis le début du groupe qu’on n’y aurait vu que du feu tant ils semblent intégrés et à l’aise durant ce show.
Le public est ravi, il participe souvent en reprenant les refrains (bien souvent plus mélodiques que les couplets), quelques téméraires se risqueront au stage diving, mais la fosse étant éparpillée, on frôlera l’accident une paire de fois, ce qui réduira les ardeurs de la plupart. Björn ne sera pas avare de checks avec les premiers rangs, il n’y a pas de doute, le groupe est content d’être là.
Le bilan final de soirée est donc un peu mitigé, les groupes ont fait leur part, le public présent confirme par ses réactions qu’il a passé une bonne soirée mais on ne comprend pas que ce concert ne soit pas sold-out. Est-ce peut-être dû au choix de la salle ? Les concerts de Metal sont de plus en plus rares à la Machine. Est-ce peut-être une question de jour ? Le mercredi, c’est le jour des enfants et du télétravail. Ou bien c’est la conjoncture économique qui fait que les metalleux, comme le reste de la population, doivent faire des choix. On espère tout de même revoir Soilwork très bientôt en France dans une salle pleine et pourquoi pas plus grande même.