Le changement dans la continuité
Un nouvel album d’In Flames, ça ressemble toujours beaucoup à un ancien. Les recettes sont maintenant connues et il faut souvent plusieurs écoutes pour parvenir à percevoir l’essence qui fait l’unité de chaque album. Voyons ensemble comment celui-ci se démarque des autres.
C’est une fois de plus Howard Benson qui se charge de produire cet album. Il avait déjà œuvré sur les deux précédents et il faut lui reconnaître un certain savoir faire pour faire sonner le Death Melodique d’In Flames. On ne sera donc pas étonné de retrouver plus ou moins le même son que d’habitude avec une grosse unité sonore et une puissance propre qui fait la part belle aux graves et aux bas médiums.
Le disque s’ouvre avec un titre instrumental en acoustique. Les guitares sont soutenues par des violoncelles. C’est la première surprise de cet album, on ne se souvient que le groupe soit très coutumier de ce genre de chose, surtout en première piste. Mais que les fans se rassurent, la suite de l’album est nettement plus musclé. Dès le second titre on perçoit la couleur que le groupe veut donner à l’ensemble avec une grosse hargne, beaucoup de rythmes soutenus avec du blast et de la double grosse caisse. Pour les voix le scream et le growl sont très présents, l’aspect mélodique étant tout de même en embuscade, le plus souvent sur les refrains. Sur ce point, la recette ne change pas.
C’est surtout le line-up qui marque une réelle évolution sur cet album. On avait déjà pu découvrir Bryce Paul et Tanner Wayne (respectivement bassiste et batteur) sur l’effort précédent, mais c’est une toute première pour Chris Broderick qu’on connaît pour avoir œuvré au sein de Megadeth. Et c’est surement le changement le plus notable, car on découvre pour la première fois des solos plein de virtuosité dans In Flames. Ils sont aussi plus nombreux. Une sorte de retour aux sources avec une formule plus old school du Death Melodique à la Clayman.
Comme le résume fort bien le titre de cet article, ce nouvel opus des Suédois ne change pas la donne, on y retrouve tout ce qui a fait le succès du groupe, mais on sent comme un léger retour aux sources dans les compositions avec une hargne un peu plus présente et la présence plus marqué du guitariste soliste. Ce sera aux fans de juger si cette évolution correspond à ce qu’ils attendent du futur d’In Flames.
Tracklisting :
The Beginning Of All Things That Will End
State Of Slow Decay
Meet Your Maker
Bleeding Out
Foregone Pt 1
Foregone Pt 2
Pure Light Of Mind
The Great Deceiver
In The Dark
A Dialogue In b Flat Minor
Cynosure
End The Transmission
Titre emblématique de l’album : State Of Slow Decay
Titre dont on aurait pu se passer : The Beginning Of All Things That Will End
Titre ovni : The Beginning Of All Things That Will End
16/20