Amateur haute couture
Chez Melolive on ne se refuse rien ! C’est assez rare mais on se la joue musique classique cette fois. L’exercice de commenter ce type de musique est difficile, les codes ne sont pas les mêmes que pour les musiques modernes. Tant pis, on se lance. Ce soir au Douze nous avons deux œuvres pour nous faire les dents, Pierre et le Loup le célèbre compte musical de Prokofiev et une Symphony de Tchaïkovski.
C’est l’orchestre Elektra qui officie ce soir sous la direction de deux chefs d’orchestres. La particularité de cet orchestre c’est qu’il s’agit uniquement de musiciens amateurs. Mais attention, le haut du panier en la matière tout de même. Bien malin serait celui qui l’aurait deviné. Bien entendu les très gros connaisseurs en musique classique seraient en mesure de faire la différence sur de détails (façon inspecteur Colombo sonore), mais pour les non avertis ça passe crème. Nous avons donc 70 musiciens à photographier, observer et bien entendu écouter.
Pierre et le Loup de Serge Prokofiev
On ne présente plus l’œuvre de Prokofiev qui a servit et sert surement encore aujourd’hui d’initiation à la musique classique pour les tout petits dans tous les conservatoires de France. L’orchestre Elektra sera dirigé par Simon Clausse pour cette première partie de soirée. L’orchestre n’est pas encore au complet, cette œuvre ne demande pas autant de musiciens que celle qui suivra. Le narrateur est un enregistrement de Gérard Philippe et sur le mur du fond nous avons droit aux illustrations de l’édition bien connu sortie dans les années 60. Il n’y a pas grand-chose à dire sur l’exécution de l’œuvre. Pout nous c’est un sans-faute, l’orchestre joue le conte et tout semble conforme au souvenir que nous en avons sur les enregistrements de notre enfance. Dans la salle petits et grands sont attentif, on note la présence d’amateur de grande musique au milieu des familles. Les gradins sont assez remplis, l’écoute est quasiment religieuse.
Symphony N°5 de Tchaïkovski
Cette fois l’orchestre est au complet, le reste des musiciens c’est installé durant un court entracte. C’est Samy Rachid qui commandera les musiciens pour cette Symphony. L’œuvre est nettement moins connue du grand public que la première, mais ça ne décourage pas le public qui reste majoritairement pour la seconde partie de la soirée. Il faut souligner que même les plus jeunes écoutent sagement, très peu d’enfants s’exprime bruyamment même si on sent que certains s’agitent un peu plus vers la fin de l’œuvre. Là encore la performance de l’orchestre ne souffre d’aucune critique. Samy Rachid semble habité dans son rôle et mène la baguette pour diriger. Les musiciens sont concentrés, certains sourient de temps en temps après un passage, peut être une difficulté particulière qui une fois passée soulage d’un poids ? Ou simplement le bonheur d’être là à jouer de son instrument en public.
Les applaudissements pour saluer la sortie de scène du chef d’orchestre sont nourris. Après le show, quelques musiciens viennent discuter avec des membres de leurs famille ou des amis venus les soutenir pour cette soirée. On demande comment s’était pour se rassurer ou simplement jouir de quelques compliments, ce qui est bien normal, c’est le salaire principal des amateurs la reconnaissance, après tout. L’orchestre Elektra n’aura donc pas démérité, le niveau est très élevé, bien au-delà de ce qu’on peut trouver chez les musiciens amateurs d’autres genres musicaux qui pourtant se regardent bien plus le nombril. On aura eu de la grande musique bien servit ce soir au Douze.
Melolive remercie Le Douze et l’équipe organisatrice de cet évènement pour l’accréditation photographique.