Le Freak, c’est chic !
Il y a des concerts où on peine à trouver quelque chose à raconter. Non pas qu’on se soit ennuyé, mais à force d’écluser les salles on finit forcément par se répéter un peu car la plupart des groupes de rock ne réinventent pas la roue à chaque fois en live. Ce soir, on va avoir le soucis inverse, il y aurait tellement de chose à raconter dans le détail qu’on pourrait frôler le roman fleuve en guise de chronique. On sait que la plupart d’entre vous auront décroché à même pas un tier du texte, du coup on va tenter de résumer les choses sans trop entrer dans le détail. Et puis vous aviez qu’à venir de toutes façons.
DYMYTRY
C’est indubitablement la bonne surprise de la soirée, le genre de groupe qu’on n’attendait pas et surtout dont on n’attendait rien, mais qui par son savoir faire et sa motivation va tout simplement retourner la salle. Ils n’ont pourtant pas beaucoup de place à 5 sur un tout petit tiers de la scène déjà bien encombrée par le matos de la tête d’affiche. Ça n’empêchera pas l’un des guitaristes de faire la roue sur une seule main (la guitare tenant dans l’autre) deux fois de suite par exemple. Côté musique Dymytry évolue dans un Metal plutôt moderne, qu’on pourrait qualifier de Nu Metal. L’accoutrement et le style de musique font tout de suite penser à Mushroomhead. Le public est très rapidement convaincu, ça sautille déjà tout partout et même si la salle n’est qu’à moitié occupée, le groupe a marqué pas mal de points dans sa conquête du public français. Un groupe qu’on se promet de suivre dorénavant. A noter que Victor Smolsky viendra faire un featuring en fin de set sur une reprise de Rage.
Setlist :
Revolt
Stronger
Hope
Chernobyl 2.0
TouchDown
Behind the Mask
Somebody’s Watching Me
Straight To Hell (Rage cover)
Victor Smolsky ALMANAC
Victor est un guitariste ultra technique Russe qui s’est fait principalement connaître lorsqu’il a intégré le groupe Allemand Rage. Il a depuis repris sa liberté en solo via Almanac. C’est donc sous cette forme qu’il se produit ce soir. Comme attendu on aura surtout droit à énormément de démonstration guitaristique avec quelques morceaux issus de sa période Rage et du nouveau matériel. Après un groupe comme Dymytry, Almanac sonne un peu old school, la chanteuse présente ce soir nous explique qu’elle est souffrante et qu’elle va faire de son mieux. Il en résulte un chant pas toujours très juste. Au final on s’ennuie un peu, heureusement le set est court.
LORDI
Lorsque les Finlandais de Lordi débarquent après une longue intro (un titre complet de Kiss God Of Thunder et une intro plus personnelle), comme attendu les costumes et la mise en scène sont au rendez-vous et on apprécie l’effort tout particulier apporté aux décors. L’ombre de Kiss planera tout au long du concert, le chanteur l’avoue lui-même à un moment donné, il est un grand fan de ce groupe, mais on pourra aussi y voir beaucoup d’emprunt aux spectacles d’Alice Cooper. Le Freak show à ceci de sympathique qu’il ne se prend pas du tout au sérieux. Le chanteur prend énormément la parole entre les titres pour parler au public, il utilise quelques mots de français, raconte des choses amusantes et ainsi il réussit à construire un véritable échange avec la salle. Les gens se marrent et chose assez rare, pour une fois on ne déplore pas le trop plein de blabla en lieu et place de titres supplémentaires.
Le spectacles s’articule autour de chaque membre du groupe. Les titres s’enchaînent puis chacun prend un solo de temps en temps. Toujours quelques choses de très théâtrale et de court. On reconnaît très bien l’attitude de Gene Simmons dans le tableau du bassiste avec une touche d’Alice Cooper lorsqu’il arrache le cœur d’une prêtresse. Le guitariste lui aussi emprunte au show de Cooper lorsqu’il entre dans une machine qui le lobotomise. La claviériste quant à elle va avoir tout un morceau synthé/voix pour s’exprimer.
Le show se terminera avec le tube qui leur a fait gagner l’Eurovision Hard Rock Hallelujah. On aura passé un excellent moment à l’Alhambra ce soir notamment avec une très bonne surprise en ouverture et un show très burlesque pour finir.
Setlist :
Diffusion de God of Thunder (KISS song)
Bande son : SCG Minus 3: Scarctic Circle Telethon
Borderline
Would You Love a Monsterman?
Victims of the Romance
Demon Supreme
Drum Solo (Mana)
Blood Red Sandman
Carnivore
Bass Solo (Hiisi)
Abracadaver
It Snows in Hell
Magistra Nocte (Hella)
Down With the Devil
Believe Me
Guitar Solo (Kone)
Devil Is a Loser
Who’s Your Daddy?
Hard Rock Hallelujah
Song played from tape Outro (Nasty, Wild & Naughty)
La rédaction remercie Access Live pour l’accréditation.