La cueillette des champignons…
Le jeune groupe anglais a la lourde tâche d’ouvrir la soirée. La scène n’est pas grande, les décors et les instruments de la tête d’affiche sont déjà en place. C’est ainsi que de chaque côté de la scène bassiste et guitariste se retrouve caché derrière ce qu’à ce moment là nous supposons être des percussions sous bâches. Le groupe se démène pourtant avec une belle énergie, même si on sent l’ensemble encore un peu jeune dans les mouvements. La chanteuse notamment est un peu mécanique, comme si elle avait tout répété par cœur et qu’elle se mettait à bouger parce que c’est prévu comme ça à chaque date. L’ensemble manque de spontanéité.
Musicalement on navigue dans du Metal moderne plus si moderne que ça. On pense forcément à April Art en comparaison, les Allemands qu’on a découvert cette année en première partie de Dark Tranquility à l’Elysée Montmartre. Groupe à revoir dans de meilleures conditions pour découvrir tout leur potentiel.
Le groupe Suisse paraît nettement plus à son aise sur la petite scène encombré. Le chanteur se déplace beaucoup sur les côtés pour aller chercher le public dans les moindres recoins de la Maroquinerie. Le public réagit forcément aux sollicitations. La salle se remplie gentiment, mais les gens prennent leur temps pour arriver. A tel point qu’on a commencé par croire que la tête d’affiche ne jouerait pas devant grand monde.
On sera d’accord pour dire que le Metal sautillant de Sickret n’a pas réinventé la soupe, mais la bonne humeur et le désir de plaire font tout de même la différence et la fin du set se déroule dans une ambiance des plus chaleureuse. Mission accomplie !
Qui a suivit l’évolution du groupe qui passe ce soir pour la première fois en France à notre connaissance saura qu’il est très difficile de s’y retrouver. Le line up, non content de changer voit la structure même du groupe évoluer avec parfois des formules à trois chanteurs, ou une autre à deux chanteurs et une chanteuse. Nous aurions bien aimé avoir la chanteuse ce soir, mais nous aurons à la place les deux chanteurs en date pour servir leur Nu-Metal habituel. Le reste du groupe est composé d’un batteur (interchangeable avec un des percussionnistes), deux percussionnistes donc, un guitariste et un bassiste. Les parties claviers seront servis par des samples. C’est donc la version litght du line-up qui sera présent à la Maroquinerie ce soir devant un public français finalement assez nombreux. Pourtant la salle n’est pas sold-out, on a relativement la place pour circuler et respirer. Pour une première date française on aurait pu s’attendre à refuser des gens à l’entrée ! Voilà qui prouve que le Metal US ne fait plus trop recette aujourd’hui et que Mushroomhead, éternel second derrière Slipknot ne jouit pas de la même notoriété que ces derniers à l’international malgré ses presque 30 ans de carrière.
Si la taille de la salle est adaptée à l’affluence, celle de la scène est un peu juste… On tient peut-être l’explication au line-up du jour. Les percussionnistes ne restent pas sur la scène lorsqu’ils n’interviennent pas et les deux chanteurs passent presque autant de temps dans le public, voir même sur le public, que sur la scène. Il en résulte une ambiance à la fois intimiste par la proximité des musiciens et survoltée à cause de l’énergie dégagé par la musique, les masques et ceux qui les portent. L’impression générale donne le sentiment d’assister au show d’un groupe qui démarre sa carrière mais qui serait promit à faire des shows spectaculaires par la suite avec pyrotechnique et effet spéciaux horrifiques pour coller à l’univers du groupe. Or après 30 ans de carrière… les promesses futures ressemblent plus souvent à des regrets passés. Bref, on n’est bien loin du fast des clips à gros budget. Du coup c’est avec une petite déception qu’on ressort du concert, l’impression de ne pas avoir vu ce qu’on aurait dû. Pourtant le groupe est bon, mais on en attendait plus ! Il faut revenir avec toute la panoplie les gars !
Néanmoins le groupe aura fait son possible pour que son public en ait pour son argent, les moyens manquent certainement, mais l’envie était là. On notera même que l’un des chanteurs attendra les gens à la sortie et ne refusera aucun selfie, aucune signature pour les fans toujours en demande. On notera aussi une grande générosité de la part des musiciens qui n’hésitent pas à se pencher pour taper dans une main et ne refuse pas de poser devant nos objectifs.
Finalement, si nous devions faire un bilan général de la soirée il resterait positif. On souhaiterait juste que ce groupe puisse accéder à une reconnaissance plus importante en France pour pouvoir revenir sur une scène plus importante et pouvoir développer sa pleine puissance. Et pourquoi pas au Hellfest ou au Motocultor tient !
Set List :
A Requiem for Tomorrow
Seen It All
Our Apologies
Qwerty
Sun Doesn’t Rise
Solitaire/Unraveling
12 Hundred
43
Kill Tomorrow
Destroy the World Around Me
Before I Die
Bwomp
The Flood
The Dream Is Over
Empty Spaces (Pink Floyd cover)
Born of Desire
Vassago
La Maroquinerie : http://www.lamaroquinerie.fr
Veryshow : https://verygroup.fr/veryshow