Voilà un concert qu’on ne voulait pas manquer. Joe Bonamassa est actuellement l’acteur majeur de la scène Blues en digne successeur d’artistes comme Eric Clapton ou Jeff Beck moins actifs aujourd’hui. Ses passages par nos contrées sont assez rares, le dernier remonte à 2017. Il fallait y être !
Le Dôme de Paris (anciennement Palais des sports) est une salle idéale pour apprécier la bonne musique. On y est bien assis, la taille de la salle permet même aux plus éloignés de profiter des artistes sans plisser trop les yeux et sa forme participe à une diffusion sonore de très bonne qualité. Il est étonnant que cette salle n’accueil pas plus d’évènement de ce type, peut être dû à son éloignement du centre de Paris ?
Du coup vous l’aurez compris, le son était bon. Joe Bonamassa nous aura présenté ses nouveaux titres et revisité une partie des anciens avec cette classe nonchalante qui le caractérise. Costume et lunette de soleil, le bluesman aura changé de guitare sur quasiment chaque titre : Fender Stratocaster ou Telecaster, Les Paul Gibson, ES 335 Gibson, guitare acoustique pour le rappel il y’en a pour tous les goûts, mais que du modèle historique US. Le guitariste qui l’accompagne auquel il laissera quelques solos joue lui sur une Ibanez de forme Tele, un modèle qu’on ne croise pas souvent, une sorte de rareté, sûrement assez vintage. Pour compléter le line up sur scène on a un bassiste, le claviériste qui accompagnait Stevie Ray Vaughan (autant dire un vieux de la vieille), un batteur et pour la touche féminine deux choristes. On a devant nous le parfait band de blues à l’ancienne, le même qu’on imagine très bien dans de petits clubs aux States. Pas la peine de préciser que ça a joué extrêmement bien, les titres sont longs, chacun y va de son solo autant au clavier que les deux guitaristes avec la part du lion pour le boss. Le spectacle est sobre, à l’ancienne quoi et c’est exactement ce que le public est venu chercher ce soir, un représentant de l’histoire de la musique comme on savait la faire à la grande époque.
Joe peut sembler un peu froid par moment derrière ses lunettes noires, mais entre les titres il parle à son public, plaisante en relative décontraction. Il prend le temps de présenter ses musiciens avec respect. Vers la fin du show il demande au public de se lever et certains en profitent pour se rapprocher de la scène dans une toute petite fosse. L’occasion pour certains de lui serrer la main. Joe signera même une casquette rapidement avant de sortir de scène. Le geste sympa et gratuit qui démontre encore une fois le grand standing de ce musicien.
Niveau lumière pas d’effet spéciaux, mais une très belle mise en valeur, beaucoup de couleur comme vous le verrez sur les photos. Nous n’avons pu shooter que les trois premiers titres sur le côté de la salle et malheureusement le maestro ne sera pas allé prendre de solo de notre côté de la scène. Petite frustration donc… il faudra qu’on y retourne ! Merci à Veryshow !
Set List :
Evil Mama
Dust Bowl
Love Aint A Love Song
Midnight Blues
The Heart That Never Waits
I Didn’t Think She Would Do It
Just Cuz You Can
Pain And Sorrow
Conversation With Alice
Lonely Boy
Ballad Of John Henry
Rappel :
Woke Up Dreaming
Sloe Gin
Vassago